Le nombre 13, les chats noirs, briser les miroirs ou marcher sous les échelles, peuvent tous être des choses que vous évitez activement, si vous êtes un tant soit peu comme les personnes qui se considèrent superstitieuses.
Même si vous ne vous considérez pas comme une personne particulièrement superstitieuse, vous dites probablement « à vos souhaits » quand quelqu’un éternue, juste au cas où le diable déciderait de voler son âme, comme nos ancêtres pensaient que c’était possible pendant un éternuement.
La superstition explique aussi pourquoi de nombreux immeubles n’ont pas de 13e étage, préférant l’étiqueter 14, 14A, 12B ou M (la 13e lettre de l’alphabet) sur les panneaux de boutons d’ascenseur, par crainte de locataires superstitieux. En effet, 13 % des personnes interrogées dans le cadre d’une enquête ont indiqué que séjourner au 13e étage d’un hôtel les dérangerait et 9 % ont déclaré qu’elles demanderaient une autre chambre.
Qu’est-ce que la superstition ?
Bien qu’il n’existe pas de définition unique de la superstition, elle signifie généralement une croyance en des forces surnaturelles comme : le destin, le désir d’influencer des facteurs imprévisibles et un besoin de résoudre l’incertitude. De cette façon donc, les croyances et les expériences individuelles sont le moteur des superstitions, ce qui explique pourquoi elles sont généralement irrationnelles et défient souvent la sagesse scientifique actuelle.
Pour de nombreuses personnes, s’engager dans des comportements superstitieux procure un sentiment de contrôle et réduit l’anxiété, ce qui explique pourquoi les niveaux de superstition augmentent en période de stress et d’angoisse. C’est notamment le cas en période de crise économique et d’incertitude sociale, notamment les guerres et les conflits. En effet, les Chercheurs ont observé comment, en Allemagne, entre 1918 et 1940, les mesures de la menace économique étaient en corrélation directe avec les mesures de la superstition.
Toucher du bois
Il a été démontré que les croyances superstitieuses aident à promouvoir une attitude mentale positive. Bien qu’elles puissent conduire à des décisions irrationnelles, comme faire confiance aux mérites de la chance et du destin plutôt qu’à une prise de décision saine.
Porter des charmes, porter certains vêtements, visiter des lieux associés à la bonne fortune, préférer des couleurs spécifiques et utiliser des chiffres particuliers sont tous des éléments de superstition. Et bien que ces comportements et actions puissent paraître anodins, pour certaines personnes, ils peuvent souvent affecter les choix effectués dans le monde réel.
Les superstitions peuvent également donner lieu à la notion que des objets et des lieux sont maudits.
Les nombres eux-mêmes peuvent aussi souvent être associés à des malédictions. Par exemple, le chiffre 666 d’une plaque d’immatriculation figure habituellement dans des histoires de malheur.
Pour en savoir plus sur l’heure 21h21, consultez l’article lié.
Superstitions sportives
La superstition est également très répandue dans le sport, en particulier dans les situations de haute compétition. Quatre athlètes professionnels sur cinq déclarent avoir adopté au moins un comportement superstitieux avant la performance. Au sein du sport, il a été démontré que les superstitions réduisent la tension et donnent un sentiment de contrôle sur les facteurs imprévisibles et aléatoires.
Les pratiques de superstitions ont tendance à varier selon les sports, mais il existe des similitudes. Au sein du football, de la gymnastique et de l’athlétisme, par exemple, les concurrents ont déclaré prier pour réussir, vérifier leur apparence dans un miroir et bien s’habiller pour se sentir mieux préparés. Les joueurs et les athlètes s’engagent également dans des actions et des comportements comme le port de vêtements, de trousses et de breloques porte-bonheur.
Les sportifs célèbres affichent souvent des comportements superstitieux. Notamment, la légende du basket-ball Michael Jordan a dissimulé son short porte-bonheur de Caroline du Nord sous son kit d’équipe des Chicago Bulls.
